L’Organisation Mondiale de la Santé s’engage pour l’air
L’OMS lance une campagne mondiale en partenariat avec la Coalition pour le climat et l’air pur. Elle cible l’opinion publique, afin de sensibiliser à l’impact de la pollution atmosphérique sur notre santé.
La qualité de l’air : action prioritaire de l’OMS pour 2019.
L’objectif est de mobiliser, aux côtés des professionnels de santé, un réseau de citoyens, de dirigeants au niveau national et municipal, afin que des changements concrets soient mis en œuvre.
Une ambition partagée par convAIRgence ! Nous souhaitons, face à l’enjeu sanitaire que représente la qualité de l’air, mobiliser tous les acteurs de la société autour de solutions innovantes et durables.
Cette campagne insiste à la fois sur les mesures que les collectivités locales et territoriales peuvent mettre en œuvre (amélioration du logement, du transport, de la collecte des déchets et des systèmes énergétiques) et les actions citoyennes pour améliorer la qualité de l’air que nous respirons.
Cette campagne s’inscrit dans la suite de la première conférence mondiale sur la pollution de l’air et santé. Un site Internet dédié à la campagne vient d’être lancé : Breathelife 2030.
Ce site permet notamment de connaître, pour chaque ville du monde, la concentration moyenne annuelle pour les particules fines PM2.5. Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) classe ce polluant comme cancérigène pour l’homme.
Ainsi, chacun peut comparer le niveau moyen de la ville sélectionnée par rapport au seuil sanitaire recommandé par l’OMS pour ce polluant. Le site propose également de nombreux supports pédagogiques, vidéos et infographies, sur les impacts sanitaires de la pollution de l’air et les bonnes pratiques à adopter.
La pollution de l’air, un enjeu sanitaire majeur
Selon l’OMS, 9 personnes sur 10 dans le monde ne respirent pas un air de bonne qualité. La pollution de l’air affecte la santé des plus fragiles, notamment les enfants. L’OMS estime qu’en 2012, près de 6.5 millions de personnes sont décédées prématurément du fait de la pollution de l’air.
Ces chiffres de l’OMS pourraient même avoir été sous-estimés. En effet, selon une étude inédite publiée mi-mars dans la revue scientifique European Heart Journal, les particules fines seraient à l’origine de 800 000 morts prématurées par an en Europe et de près de 9 millions à l’échelle de la planète.
Ces chiffres sont deux fois supérieurs aux dernières estimations officielles.